Première place
Nom : Patricia Hoi Ling Ki
Affiliation : Université York
Courriel : ki.patricia@gmail.com
Biographie
Patricia Ki est étudiante au doctorat dans le programme d’études critiques sur le handicap de l’Université York à Toronto, en Ontario. Elle a également une formation en travail social et en art-thérapie, et anime des programmes d’arts expressifs dans divers organismes communautaires. Ses recherches découlent d’expériences vécues en tant qu’ancienne patiente psychiatrique et travailleuse en santé mentale, et se concentrent sur les théorisations des traumatismes et des émotions, l’éthique féministe des soins et les pratiques artistiques collectives.
Titre de la communication
Corps rebelles et rage subversive : une histoire sexuée du trouble de la personnalité limite
Résumé
Le trouble de la personnalité limite (TPL) est apparu pour la première fois dans le Manuel de diagnostic des troubles mentaux (DSM) en 1980 (Becker, 1997). Malgré la supposée neutralité de genre du DSM, la surreprésentation des femmes diagnostiquées avec un TPL et les liens clairs entre ses critères de diagnostic et les normes de genre existantes n’ont pas été négligés (Appignanesi, 2008; Becker, 1997; Ussher, 2011; Wirth-Cauchon, 2001). Cette présentation vise à étendre une analyse féministe critique de la façon dont la catégorie diagnostique de TPL est historiquement produite à travers les discours sur le genre et la psychiatrie, et comment ces contextes historiques et discursifs façonnent les théories contemporaines, les pratiques cliniques et les expériences individuelles du TPL. Elle passera en revue la littérature qui retrace une généalogie du TPL, des chasses aux sorcières du 16e siècle aux conceptualisations de l’hystérie et de la folie morale, en passant par les modèles psychanalytiques du TPL dans le développement historique du DSM. Fondée sur les études critiques sur le handicap, la présentation examinera les normes de genre et les relations de pouvoir qui permettent le contrôle social et l’exploitation de ceux qui sont jugés comme étant handicapés, fous et improductifs dans une économie capitaliste à travers l’étiquetage et les interventions psychiatriques. Elle vise également à illustrer comment la catégorie psychiatrique de TPL fonctionne comme un appareil de pouvoir disciplinaire qui est construit et continuellement modifié pour faire avancer un ordre social hétéropatriarcal et capitaliste. Plus précisément, elle expose les processus par lesquels une telle domination est maintenue à travers la pathologisation du corps et des émotions des femmes, dans l’espoir que cela puisse aider à ouvrir différentes théories et des trajectoires plus libératrices dans l’histoire continue des femmes et de la folie.
Mots clés
Trouble de la personnalité limite, études de la folie, genre, théories féministes critiques, psychiatrie
Deuxième place
Nom : Nancy Marshall
Affiliation : Université York
Courriel : nancymar@edu.yorku.ca
Biographie
Je détiens un baccalauréat et une maîtrise en soins à l’enfance et à la jeunesse de l’Université Ryerson, à Toronto, et je travaille dans ce domaine. Après dix ans d’expérience dans le soutien aux étudiants de tous âges au sein de programmes d’éducation spécialisée, j’ai développé une passion pour les droits à l’éducation des personnes handicapées. Je termine actuellement mes études doctorales en éducation à l’Université York et mes travaux portent principalement sur l’inclusion de l’autisme dans l’enseignement public. J’adore les chats et les bandes dessinées Marvel.
Titre de la communication
Doués, étranges et fous : une analyse critique des représentations institutionnelles du handicap à l’Institut Xavier pour jeunes surdoués et à l’Asile d’Arkham
Résumé
Les bandes dessinées sont devenues une riche source d’analyse réflexive au sein des études sur le handicap dans le monde entier. C’est dans cette mouvance que s’inscrit cet article qui explore les thèmes de l’oppression, de l’activisme, de l’inclusion et de l’évolution des représentations (ou des fausses représentations) du handicap à travers les lentilles des modèles médical et social du handicap au sein de deux puissances de la bande dessinée, Marvel et DC. Plus spécifiquement, cet article examine les objectifs de deux institutions célèbres, l’Institut Xavier pour jeunes surdoués et l’Asile d’Arkham. Les représentations institutionnelles du handicap dans les bandes dessinées sont rarement discutées dans les études sur le handicap. Cet article vise à combler cette lacune par une réflexion critique sur les valeurs d’autonomisation et d’humanité au sein des institutions qui visent à traiter, contrôler et éduquer les personnes handicapées. L’impact sur le public et les spécialistes du handicap, ainsi que la responsabilité des producteurs de médias, sont discutés.
Mots clés
handicap, bande dessinée, représentations institutionnelles, modèle médical, modèle social
Troisième place
Nom : Tamsyn Riddle
Affiliation : Université de Toronto
Titre de la communication
La victime de viol responsable : capacitisme institutionnalisé et politique universitaire contre la violence sexuelle