Guide d’introduction au Congrès

Qu’est-ce que le Congrès?

Le Congrès annuel de la Fédération canadienne des sciences humaines est un évènement d’un peu plus d’une semaine où les universitaires, étudiants, chercheurs et autres personnes investies dans les domaines d’études sous l’égide des sciences humaines et sociales présentent et discutent leurs travaux universitaires. La Fédération des sciences humaines accueille environ 70 colloques universitaires ayant tous lieu pendant cette même période, généralement à la fin mai et au début juin, dans une université canadienne différente chaque année. Chaque colloque est axé sur un champ d’études en sciences sociales ou en sciences humaines (par exemple, les études sur le handicap). Bien que la plupart des gens s’inscrivent à un seul colloque, vous êtes généralement invités à vous arrêter pour découvrir les différents champs d’études. Le Congrès organise également sa propre programmation, comme des conférences, des performances artistiques et des ateliers ouverts au public.

Qu’est-ce qu’un colloque?

Un colloque est un rassemblement où les personnes intéressées par des sujets similaires peuvent se rencontrer et parler de leurs intérêts et de leur travail en cours. Un colloque académique typique consiste en plusieurs panels qui se chevauchent tous les jours. Lors de ces panels, trois à quatre personnes travaillant sur des sujets similaires donnent une courte présentation (qui peut varier entre 10 à 20 min) aux membres du public, qui peuvent ensuite leur poser des questions. Les présentations peuvent adopter différents formats, soit la lecture d’un court article, la présentation de recherches en cours (peut-être avec un PowerPoint), le partage d’une œuvre d’art ou la préparation d’une affiche résumant une recherche. La plupart des colloques organisent également une présentation d’honneur donnée par une personne bien connue dans le domaine.

Qui peut y assister? Comment faire pour soumettre une proposition?

Tout le monde peut assister au Congrès. Les étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, les professeurs, les chercheurs indépendants et les membres de la communauté sont tous les bienvenus! Vous pouvez également assister au Congrès sans faire une présentation (bien que les étudiants pourraient avoir plus de difficulté à obtenir un financement institutionnel pour couvrir les frais liés au colloque). Si vous souhaitez faire une présentation au Colloque annuel de l’ACÉH-CDSA, veuillez vous référer à l’appel annuel à communications et au guide (non officiel) pour rédiger un résumé (c.-à-d. une brève description de l’objet de votre présentation) ci-dessous. D’autres universitaires du domaine seront désignés comme « pairs évaluateurs » et évalueront de façon anonyme votre résumé et les autres soumissions pour décider qui sera invité à présenter. Malheureusement, les places sont limitées. L’ACÉH-CDSA encourage fortement les étudiants à soumettre une proposition et est fière de compter sur des présentateurs de nombreux horizons.

Pourquoi voudrais-je y assister?

  • Étoffer votre CV : Assister ou présenter à un colloque a fière allure sur un CV, surtout si vous songez à postuler à des études supérieures.
  • Ressauter : Rencontrez des étudiants en dehors de votre programme et entrez en contact avec des universitaires expérimentés de partout au Canada qui peuvent avoir des contacts utiles ou des lectures à vous suggérer.
  • Apprendre : Découvrez des nouvelles idées et laissez-vous inspirer! Vous ne savez jamais ce que vous pourriez entendre lors d’une conférence qui suscitera votre intérêt.
  • Recevoir des commentaires : Si vous le souhaitez, vous pouvez demander aux membres du public des commentaires sur le travail que vous avez réalisé ou que vous entamez.

Quels sont les frais qui pourraient être encourus pour y assister?

  • Frais d’inscription au Congrès (environ 80 $ avant le 31 mars).
  • Frais d’adhésion à l’association, c’est-à-dire les frais spécifiques à votre colloque (environ 65 $ pour le tarif étudiant de l’ACÉH-CDSA).
  • Frais de déplacement aller-retour, par exemple, billet d’avion, transport en commun, etc.
  • Frais d’hébergement (résidence universitaire, hôtel, etc.) et de nourriture.
  • N’oubliez pas que les étudiants peuvent souvent demander un financement pour des colloques ou des voyages auprès de leur propre université. L’ACÉH-CDSA offre également quelques bourses étudiantes choisies au hasard, bien que celles-ci ne soient pas garanties.

Guide de rédaction de résumé

Qu’est-ce qu’un résumé?

Un résumé est une brève description ou un aperçu de la présentation que vous proposez. Il indique au lecteur ce que vous prévoyez aborder pendant votre présentation et comment vous comptez le faire. Il inclut généralement certaines réflexions plus larges qui guident votre travail. Votre résumé donne au lecteur une idée de ce que vous pensez et écrivez. C’est votre chance de le convaincre que vous devriez présenter à ce colloque. Les mots clés sont quelques mots qui décrivent les principaux thèmes de votre travail. Vous pouvez consulter des articles de revues pour trouver des exemples de mots clés.

Comment les résumés sont-ils évalués au sein de l’ACÉH-CDSA?

  • But clair et objectifs réalisables pour une présentation de 10 à 20 minutes
  • Liens avec des thèmes ou domaines d’intérêt pour les études critiques sur le handicap, les études de la folie ou les études sourdes.
  • Familiarité démontrée avec la littérature universitaire pertinente, par exemple, ajout de mots clés, de citations dans le texte ou de références à des travaux, auteurs ou idées issus de disciplines académiques renommés.
  • Contribution potentielle du travail, c’est-à-dire de votre proposition de présentation, à l’activisme, à la défense des droits, à la recherche ou à la théorie.
  • Créativité et nouveauté (qu’est-ce qui est passionnant dans ce travail?)

Trucs et astuces

  • Utilisez un titre accrocheur, mais informatif.
  • Ne dépassez pas la limite de mots indiquée dans l’appel à communications, mais utilisez tout l’espace alloué.
  • Proposez une présentation que vous pouvez réellement faire en 10 à 15 minutes. Un résumé n’est pas comme un travail de classe. Le but n’est pas de montrer l’ensemble du contenu, mais de mettre en lumière de nouvelles questions et de pousser le public à réfléchir.
  • Utilisez un style formel et portez attention aux fautes de frappe. Soyez le plus clair possible.
  • Supposez que votre auditoire connait déjà le domaine. Par exemple, tout évaluateur de l’ACÉH-CDSA connait déjà le modèle social du handicap.
  • Utilisez des citations dans le texte pour montrer que vous connaissez la littérature.
  • N’incluez pas de longues citations. Vous n’avez que 250 mots pour exposer votre pensée et votre style d’écriture.
  • Envisagez de justifier les termes linguistiques potentiellement controversés utilisés dans votre résumé.
  • Envisagez de demander à une personne expérimentée dans votre discipline de réviser votre résumé avant de le soumettre.
  • Si possible, essayez de faire le lien entre votre résumé et le(s) thème(s) du congrès et du colloque de notre association.
  • Aussi… sachez que vous n’avez pas à présenter de nouvelles recherches, comme des recherches que vous n’avez pas faites pour un cours, ou une recherche qui est terminée. Certaines personnes utilisent ces présentations pour réfléchir à d’anciennes expériences de recherche ou pour faire une auto-ethnographie pertinente. D’autres montrent des films qu’ils ont créés ou organisent un atelier connexe, par exemple un « café de la mort ».
  • Liens utiles (en anglais): how to write an abstract for a conference.

Exemple de résumé fictif

Veuillez noter que ce qui suit est un exemple abstrait humoristique pour une présentation. Votre résumé N’A PAS besoin d’être compliqué ni de contenir autant de vocabulaire académique.

  1. Titre accrocheur, mais clair
    • Quand les problèmes humains deviennent des problèmes animaux : Approches anthropomorphiques du handicap
  2. Situez le travail dans l’actualité
    • L’augmentation du taux d’incapacité chez les chats domestiques en fuite est devenue un problème social urgent.
  3. Définissez la question ou le problème principal étudié ainsi que la méthodologie employée
    • À l’aide d’une analyse critique du discours des principaux reportages sur les incapacités et les refuges pour animaux de septembre à novembre 2018, à Toronto, en Ontario, cette présentation explorera les représentations du handicap dans les contextes de spécisme et de rétrogradation néolibérale des soins d’une responsabilité nationale à une responsabilité communautaire.
  4. Exposez des lacunes dans la littérature actuelle
    • La littérature intégrant les études critiques sur les animaux aux études critiques sur le handicap est historiquement limitée, bien que le potentiel d’un tel travail ait été évoqué dans le passé par des auteurs tels que Cripped Fox (2006; 2016) et Mad Bunny (2015).
  5. Familiarité avec la littérature pertinente
    • Pour faire suite aux récents travaux provocateurs des chercheurs Critical Disabee et Social ModElle (2018), je soutiendrai que le rejet humain des chats ayant des incapacité acquises est lié à une aversion anthropomorphe au handicap soutenue par les discours néolibéraux actuels et que les chats qui ressentent cette aversion sont plus susceptibles de tenter de s’échapper de leur maison.
  6. Montrer l’importance de ce travail pour le domaine
    • Les gouvernements continuent d’adopter des lois et des politiques fondées sur l’idéologie néolibérale. Alors que les humains continuent d’adopter les chats autant sinon plus que les autres animaux, il est impératif que nous comprenions mieux quels aspects de l’incapacité, selon eux, rendent leurs chats indésirables, et comment le contexte économique plus large du néolibéralisme exacerbe ces croyances et cette situation.
  7. Lien avec le thème actuel du congrès, par exemple « Cercles de conversation »
    • Étant donné la cohabitation continue des humains et, par exemple, des créatures non humaines de diverses formes (Big Name, 2007), il est important de mettre ces différents groupes en conversation les uns avec les autres afin de pouvoir travailler à des compromis qui limitent l’invasion d’idées humaines violentes et destructrices dans la vie des animaux, et de nos animaux de compagnie.

Autres exemples de résumés plus sérieux :


Compilé par

Compilé par Caroline Kovesi (2018)